La violence à l'encontre des migrants revêt différentes formes, souvent peu visibles ou marginalisées.
Violence envers les migrant-e-s
«Plus de 600 personnes sont mortes ce jour-là, mais le massacre de Pylos n’est pas un événement isolé. Il est la conséquence de la politique migratoire mise en place par l’Union européenne». C’est par cette citation que commence une brochure de l’«Assemblée ouverte contre la violence frontalière Lesbos».
Peut-être Marco Chiesa confond-il le Parlement avec un panneau publicitaire? Sa motion « Non à une Suisse à 10 millions », qui reprend leur slogan phare, est en fait une coquille vide. Elle demande une application de l’initiative populaire contre l’immigration « de masse », alors que la loi d’application existe depuis plusieurs années et qu’elle s’oriente déjà entre les revendications racistes de l’UDC et le respect des traités internationaux conclus par la Suisse.

Malgré de nombreux rapports d’ONG, de reportages de journalistes et de plaintes auprès des comités de l’ONU, le SEM et le TAF campent sur leurs positions : des personnes très vulnérabilisées sont renvoyées vers la Croatie, avec la justification que cette dernière pourrait les prendre en charge dignement. Nous sommes allées vérifier sur place, ce n’est pas vrai. Bien au contraire!
Non à Frontex - Oui à la liberté de mouvement pour tous. Poussées par cette vision, plusieurs organisations de base se sont réunies en septembre 2021 et ont lancé un référendum contre la participation de la Suisse au développement massif du service européen de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex). Des mois de collecte de signatures ont suivi, accompagnés de nombreuses interventions dans le discours public et de diverses actions. Le référendum a abouti - un vote populaire a eu lieu le 15 mai 2022.