Peut-être Marco Chiesa confond-il le Parlement avec un panneau publicitaire? Sa motion « Non à une Suisse à 10 millions », qui reprend leur slogan phare, est en fait une coquille vide. Elle demande une application de l’initiative populaire contre l’immigration « de masse », alors que la loi d’application existe depuis plusieurs années et qu’elle s’oriente déjà entre les revendications racistes de l’UDC et le respect des traités internationaux conclus par la Suisse.

Malgré de nombreux rapports d’ONG, de reportages de journalistes et de plaintes auprès des comités de l’ONU, le SEM et le TAF campent sur leurs positions : des personnes très vulnérabilisées sont renvoyées vers la Croatie, avec la justification que cette dernière pourrait les prendre en charge dignement. Nous sommes allées vérifier sur place, ce n’est pas vrai. Bien au contraire!
Il n'y a pas de « crise migratoire », ni en Suisse ni ailleurs. Au lieu de cela, il y a les crises réelles qui poussent à la migration - des crises comme le capitalisme, la guerre et l'urgence climatique - et les crises créées par l'Europe aux frontières, qui sont utilisées pour justifier davantage de politiques sécuritaires et de violence.
Le 14 juin est une date importante de la lutte pour l'égalité des droits en Suisse. Depuis la grande grève de 2019, des femmes* jeunes et moins jeunes, des politicien·ne·xs ou des travailleur·euse·xs descendent dans la rue pour revendiquer leurs droits : abolir le patriarcat, combattre la discrimination, exiger et promouvoir l'autodétermination. Pourtant, les femmes* migrantes sont encore peu visibles ce jour-là.