Berne, le 28 juillet 2015
Depuis le 15 juin 2015, plusieurs dizaines de requérants d'asile protestent à Genève contre leur transfert du Foyer des Tattes vers des abris de protection civile (PCi). Jusqu'au 2 juillet, ils ont occupé la Maison des Arts du Grütli, accompagnés de groupes de soutien locaux. Le collectif No Bunkers ainsi constitué continue sa protestation, aujourd'hui depuis la salle du Faubourg qu'il a la permission d'occuper jusqu'à mi-août. Il revendique en particulier l'annulation des transferts vers les bunkers, la fermeture de tous les abris PCi et des conditions d'hébergement dignes pour les migrant-e-s.
«Dénoncé publiquement par des médecins et des politiques, le logement en bunker est insalubre et indigne pour les êtres humains, tout particulièrement lorsque son utilisation est à durée indéterminée», explique Aude Martenot, de l'association Solidarité Tattes.
Selon Amanda Ioset, secrétaire politique de Solidarité sans frontières, « la procédure de relogement est scandaleuse, puisque les autorités du Canton signifient simplement aux migrants qu'ils sont tenus de quitter leur Foyer dans un délai d'un à deux jours, voire de quelques heures, et qu'ils ne peuvent ensuite y revenir sous peine de plainte pénale».
Le collectif No Bunker a rencontré une délégation du Conseil d'État genevois lundi 20 juillet 2015 pour négocier la mise en oeuvre de ses revendications. Comme il l'avait déjà fait auparavent, le Conseiller d'État Poggia y a exprimé sa volonté de trouver aussi vite que possible une solution d'accueil digne pour les requérants d'asile. Il s'est notamment engagé à construire 1000 places de logement d'ici fin 2016. Pour les mois à venir aucune solution n'a cependant été trouvée pour le moment.
Dans le but de contribuer à trouver une solution pragmatique et rapide au conflit entre les requérants d'asile et les autorités du Canton de Genève, Solidarité sans frontières, le Groupe pour une Suisse sans armée, Solidarité Tattes et solidaritéS ont envoyé vendredi 24 juillet une lettre au Conseiller fédéral Ueli Maurer. Les organisations lui demande, en tant que Chef du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DPPS), d'autoriser la réaffectation de la caserne des Vernets en hébergement d'asile temporaire. Une solution qui a déjà été évoquée plusieurs fois par le Conseil d'État genevois, mais qui ne pourra être réalisée qu'avec l'accord de Berne.
Solidarité sans frontières
GSoA / GSsA
Solidarité Tattes
solidaritéS
Personnes de contact :
Aude Martenot, solidaritéS et Solidarité Tattes, 078 740 47 26
Amanda Ioset, Solidarité sans frontières, 079 258 60 49