Berne, le 13 septembre 2016
Communiqué de presse: Pas d'attaque contre le droit à la famille
Demain, mercredi 14 septembre, le Conseil national débattra de la possible suppression du regroupement familial pour les personnes admises à titre provisoire. Ceci fait suite à une proposition de sa commission des institutions politiques qui sera traitée dans le cadre des délibérations sur les modifications de la Loi sur les étrangers (LEtr) – intégration.
Dans le cadre d’un débat sur l’intégration, on aurait pu s’attendre à ce que la commission propose au contraire de faciliter le regroupement familial, par exemple en supprimant le délai minimum d’attente de trois ans qui est actuellement imposé aux personnes admises à titre provisoire avant qu’elles ne puissent faire venir leur famille auprès d’elles. En effet, comment « s’intégrer » dans une société, comment en apprendre la langue, comment participer à son fonctionnement, tout en vivant dans l’angoisse permanente qu’il puisse arriver quelque chose à votre famille ?
L’article 14 de notre Constitution est très clair : « Le droit au mariage et à la famille est garanti ». Tous les partis représentés au Parlement défendent la famille comme valeur centrale de notre société. Nous espérons donc que les parlementaires n’accepteront pas qu’une partie de la population soit privée de cette valeur et de ce droit. Néanmoins, si cela ne devait pas être le cas et que ce durcissement finissait par se trouver inscrit dans la loi, nous considèrerons sérieusement la possibilité d’organiser le lancement d’un référendum.