Un signal fort en faveur du droit d’asile
Ce succès est un signal fort, qui doit maintenant se traduire dans les urnes. Un signal d’autant plus important que le parlement et le Conseil fédéral poursuivent leur politique de démantèlement du droit d’asile et de criminalisation des requérants d’asile et des réfugiés, en multipliant les révisions, sans autre bilan que la précarisation et la déshumanisation progressives des demandeurs d’asile.
Projet 1, projet 2, projet 3…les révisions à répétition menacent le débat démocratique!
Le 14 décembre 2012, le Parlement a adopté la suite de la révision de la loi sur l’asile, dont les mesures urgentes avaient été séparées en septembre 2012. Ce second volet est tout aussi inacceptable que le premier, incluant des mesures telles que la sanction pénale des activités politiques menées en Suisse par des requérants d’asile ou encore le passage à l’aide d’urgence de ceux qui seront considérés récalcitrants. Des mesures qui s’attaquent une nouvelle fois au noyau dur du droit des réfugiés et cherchent à faire passer les requérants d’asile pour des criminels aux yeux de la population, tout en entravant leur accès à une véritable défense juridique et à une procédure équitable.
Le rythme incessant des révisions de la loi sur l’asile dicté par le Parlement et le Conseil fédéral, avec trois volets de révision distincts en cours et d’autres mesures annoncées, place nos forces dans une situation inédite. En plus d’empêcher toute vision d’ensemble, ce saucissonnage injustifié entrave l’exercice des droits populaires : nos organisations respectives ne disposent en effet pas des moyens nécessaires au lancement d’un second référendum. Elles ne peuvent que déplorer cette absence et la démission croissante des forces politiques progressistes sur les questions de l’asile et de la migration qui y a conduit.
Nos organisations dénoncent les durcissements adoptés dans ces deux révisions. Elles appellent à exprimer par un vote clair sur les mesures urgentes un refus de l’ensemble de la révision de la loi sur l’asile. Plus nous serons nombreux, plus les forces politiques de notre pays devront entendre nos revendications et se positionner face aux multiples atteintes aux droits fondamentaux voulues par notre gouvernement et les partis bourgeois.
Non au démantèlement du droit d’asile, non à la politique des camps, non au saucissonnage des lois et aux atteintes aux droits populaires, non à la xénophobie et à la criminalisation des demandeurs d’asile.
Für Rückfragen / Pour des questions:
Andreas Lustenberger | Co-Präsident Junge Grüne Schweiz | 076 523 80 38 (Deutsch)
Aldo Brina | Co-Président Coordination StopExclusion | 078 734 07 36 (Français)