Rassemblement contre le renvoi absurde de 3 frères vers la Croatie
Lundi 5 septembre | 18h30 | Temple des Pâquis (49, rue de Berne) | Genève
Depuis le 3 juin, Solidarité Tattes et la conseillère nationale Lisa Mazzone dénoncent le manque de bon sens et d'humanité dans la décision de renvoi de la Fratrie Musa au nom des accords de Dublin. Aujourd'hui, ce renvoi pèse plus que jamais sur leurs têtes telle l’épée de Damoclès. La date butoir est le 7 septembre, délai pour l’application du renvoi. Après cette date, leur demande d’asile devrait être obligatoirement traitée par la Suisse.
Jusqu’ici, à quelques jours du délai Dublin, nous n’avons eu aucun signal positif d'une issue honorable à cette impasse désastreuse, ni de la part des autorités fédérales ni de celles du canton.
C’est pour cette raison que Solidarité Tattes et la Conseillère nationale Lisa Mazzone se sont résolus à trouver refuge pour Slava, Hamza et Walat au Temple des Pâquis (49 rue de Berne).
Walat, Slava, Hazma et Redur, âgés entre 18 et 25 ans, sont des jeunes gens kurdes de Syrie. Ils ont fui leur pays en guerre et sont arrivés à Genève le 9 octobre 2015, afin de retrouver quelques membres de leur famille déjà installés. Leur passage de quelques heures en Croatie a suffi au Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) pour décider, le 31 mars 2016, la non entrée en matière sur leur demande d’asile et un renvoi vers ce pays, en vertu des accords Dublin, bien qu’aucune demande d’asile n’y ait été déposée. Seul Redur, le cadet des frères, bénéficie d’un permis N qui lui a été accordé en tant que mineur et sa demande d’asile est en cours de procédure. Le renvoi des trois enfants plus âgés signifierait donc la séparation d'une famille qui a déjà subi les éloignements tragiques provoqués par une guerre.
Quel sera l’accueil de ces jeunes gens, à peine entré dans l’âge adulte, en Croatie ? De quel suivi médical pourront-ils bénéficier? Pourquoi persister à un renvoi vers la Croatie alors qu’à Genève ils ont un entourage familial capable de les soutenir matériellement et moralement ? Quelles réelles garanties ont-ils de ne pas être renvoyés en Turquie, où le gouvernement s’acharne particulièrement contre les kurdes ?
Nous demandons donc aux autorités cantonales genevoises de ne pas exécuter le renvoi de Slava, Hazma et Walat MUSA et au SEM d’entrer en matière sur leur demande d’asile. En attendant, la fratrie séjournera au temple des Pâquis.
Solidarité Tattes & Lisa Mazzone