26 juin à Fribourg : une journée de sensibilisation et de lutte pour dénoncer la situation dégradante des exilé-e-s à l’aide d’urgence – et le silence du Conseil d’Etat !
Dans le canton de Fribourg, plus de 200 requérant-e-s d’asile sont condamné-e-s à survivre dans les conditions dégradantes de l’aide d’urgence.
Plusieurs rapports ont démontré que cette situation a des conséquences graves sur la santé physique et psychique des personnes concernées et représente une atteinte à leurs droits fondamentaux.
Or certain-e-s exilé-e-s subissent le régime de l’aide d’urgence depuis plusieurs années – voire plus de dix ans !
Depuis plus d’une année, la coordin’action Poya Solidaire et Droit de rester demandent aux autorités fribourgeoises de résoudre ces situations, de manière rapide et humaine: par l’octroi d’un permis humanitaire; en s’engageant à ne pas exécuter la décision d’expulsion des personnes concernées; en leur permettant de travailler dans l’attente de leur régularisation.
En trois mois, la coordin’action Poya Solidaire a récolté 2400 signatures en soutien à ces revendications. Cette pétition a été déposée le 9 novembre 2018.
Six mois ont passé. Le Conseil d’Etat se mure dans le silence, et le calvaire des requérant-e-s à l’aide d’urgence continue. Pendant ce laps de temps, de nouveaux/-elles exilé-e-s, notamment originaires d’Erythrée, se sont vus relégué-e-s dans cette situation de non-droit. Comble de l’absurde : ces exilé-e-s originaires d’Erythrée se sont vu-e-s retirer leur permis de séjour, alors que les renvois vers leur pays est impossible. Les autorités créent de la précarité et du désespoir pour les pousser à partir.
Le 26 juin, la coordin’action Poya Solidaire organisera une journée d’information et de mobilisation. Nous exigeons la fin du statut dégradant de l’aide d’urgence et la régularisation des requérant-e-s le subissant depuis une longue durée.